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Mallalapuram jour 11

(11 février 2018)

 

Laurent se lève de bonne heure pendant que je dors encore un peu. Il va se prendre un café et parcourt les ruelles juste derrière. Il voit les mandalas dessinés au sol puis va se baigner dans la mer.

 

A mon réveil, je discute avec ma voisine de chambre et ses amies arrivent pour boire le café. On papote entre filles quelques instants. L'une d'elle habite Pondichéry, une autre tient une boutique de tapis exportés dans le Var et la troisième vient faire un séjour de yoga.

 

Puis nous décidons d'aller manger dans un restaurant qui a la connexion internet. Nous choisissons du poisson et des légumes. Le serveur nous installe à une table située juste à côté de la plage. C'est un plaisir de "travailler" dans ces conditions. Puis des fillettes arrivent les bras chargés de bracelets et colliers en bois et essaient de nous en vendre. Elles "offrent" à Laurent un collier et un bracelet assorti en bois noir et on décide de leur donner quelque chose. Mais elles ne veulent pas et reviennent plus tard pour qu'on leur donne plus d'argent. Nous refusons et aimerions leur donner à manger mais on ne sait pas si l'hôtel accepterait. On ne fait rien. Derrière nous, des québecois sont là pour deux semaines et je les entends se plaindre qu'ils n'arrivent pas à utiliser leurs cartes bancaires pour retirer. C'est vrai qu'ici, c'est compliqué parfois d'obtenir de l'argent ou alors les commissions sont trop importantes.

 

A la fin de notre repas, une petite fille nous apporte deux parts de framboisier. Elle fête ses sept ans aujourd'hui. Il est excellent et c'est un peu bizarre de manger un dessert de chez nous ici.

 

On décide d'aller se baigner mais nous nous rendons compte que nous n'avons pas assez pour payer. Je suis convaincue qu'ils refuseront qu'on leur apporte les 40 roupies manquantes plus tard et au contraire , ce n'est pas un problème pour eux. Je ne suis pas sûre que nous aurions pu faire cela en France.

 

Nous commençons par nous installer dans notre nouvelle chambre au rez-de-chaussée. Elle est super spacieuse, un fauteuil roulant pourrait facilement se déplacer à l'intérieur mais malheureusement, il y a des marches étroites pour accéder à l'hôtel, et la porte de la salle de bain est à nouveau trop étroite.

 

Je demande à Laurent à ce que l'on se pose pas trop loin de l'hôtel pour se baigner car je ne vais pas y aller avec mon orthèse. Je vais éviter que du sable ne vienne enrayer le mécanique. C'est donc sur une jambe que nous allons nous baigner. Mais c'est difficile quand même, car il faut contourner les déchets de poissons, les milliers de tongs oubliées, les coquillages et les immondices qui jonchent le sable. L'odeur devant l'hôtel rappelle celui des égouts et plus l'on se rapproche de la mer et plus l'on respire l'air marin.

 

L'eau est trop agréable, c'est génial mais les vagues sont un peu violentes et en quelques secondes, je dérive déjà de 10 mètres. Il fait beau et chaud, les touristes sont venus se balader pour le week-end, c'est la fin de journée pour les pêcheurs. Ils remballent méticuleusement leurs filets pour qu'ils ne s'emmêlent pas le lendemain. C'est tout un art et vraiment impressionnant à regarder leur savoir-faire. Les fillettes continuent de sillonner la plage pour vendre leurs bracelets pendant que des femmes font de même avec des écharpes, sacs et autres babioles. La police fait sa ronde et l'on pourrait s'attendre à ce qu'ils les remballent, mais non, au contraire. Ils essaient à eux aussi de leur vendre leurs marchandises.

 

Nous rentrons nous changer car nous aimerions visiter les temples mais il est trop tard. Nous allons donc en ville pour trouver un taxi pour le lendemain matin et pour retirer de l'argent. Nous croisons la dame qui dessine les mandalas devant les portes des maisons et des femmes sont en train de balayer la rue car il y a eu un marché aux fleurs dans la journée. Cela sent super bon et c'est magnifique à voir tous ces pétales étalés au sol. Nous découvrons d'autres rues très bruyantes, le trafic est dense et c'est presque irréel d'entendre tous ces klaxons dans un lieu aussi calme.

 

Les distributeurs sont à secs et on sillonne les rues pour trouver la compagnie de taxis. Nous demandons le temps nécessaire pour se rendre à l'aéroport et un tuk-tuk nous répond deux heures. Sauf que faire deux heures de tuk-tuk à 8h du matin avec tous nos bagages est impensable. En voyant notre refus, il propose de nous emmener en 1h30! Nous rions car on pense qu'après négociations, on aurait peut-être pu être à l'aéroport en dix minutes ! Lol...

On trouve un taxi, son tarif nous convient mais nous n'avons pas par cœur l'adresse de l'hôtel. Il accepte de nous emmener pour repérer les lieux. Il sera là le lendemain à 8h au rendez-vous.

 

Nous rentrons préparer nos affaires avant d'aller manger. Nous croisons la française qui nous conseille d'aller manger chez son amie au "Yogi". C'est un restaurant tenu par une française et un indien. L'endroit se trouve au premier étage. C'est super cosy, des tables basses sont installées partout avec de gros coussins confortables autour. L'ambiance est chaleureuse et il y a une connexion internet. Mais c'est un peu trop compliqué pour vous écrire car l'endroit est prisé et nous souhaitons profiter aussi de ce moment tranquillement.

 

Nous rentrons par les petites ruelles et nous nous endormons assez vite car le lendemain, le levé sera très matinal.

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