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Dehli jour 24

(24 février 2018)

 

Hey everybody !

 

Olala mais quelle journée !

 

Delhi est vraiment une ville hallucinante ! Mais que c'est fatigant de voir autant de choses en si peu de temps...Mes yeux emmagasinent tout ou presque mais mes doigts ne courent pas assez vite sur le clavier pour pouvoir tout vous raconter.

 

Nous sommes allés à Chandni Chowk cet après-midi. C'est un énorme marché divisé en quartiers. C'est juste gigantesque !

 

Nous avons décidé d'y aller en métro. Mais c'est génial le métro à Delhi. Il a été construit il y a cinq ans maintenant et depuis sa création, il est resté très très propre. Il y a plusieurs entrées. Nous avons pris celle qui a un ascenseur. Comme tout le monde, nous attendons qu'il arrive et nous pouvons voir les inscriptions suivantes :

 

Il est interdit de fumer, de prendre des photos, d'avoir des bagages trop volumineux, de cracher par terre (amende de 200 roupies), d'avoir sur soi des produits inflammables, etc.

 

Nous faisons la queue pour prendre nos tickets de métro. La file est grande mais cela va très vite car pas mal de personnes ont des cartes multi-passe. Il y a partout des escalators, des ascenseurs ou si vraiment, des escaliers, mais les marches sont basses et donc faciles d'accès.

 

Comme pour Kolkata, nous devons passer le portail de sécurité. Nous déposons nos bagages sur le tapis roulant et passons au détecteur de métaux. Les femmes ont leur propre file. J'aperçois un homme dont on fouille le sac car il a une espèce de batterie avec lui et cela parait suspect.

 

Nous longeons de longs couloirs, utilisons nos jetons pour passer les barrières et suivons la ligne jaune pour changer de métro. Les lignes jaunes sont en fait des pas jaunes au sol et tu les suis tout simplement. Il y a aussi les pas bleus.

 

Sur le quai, tu as des portiques et entre les portiques l'emplacement où les portes vont s'ouvrir. Sur le sol, tu vois des flèches qui te disent que là, les personnes vont sortir et toi, tu dois attendre juste à côté sur les flèches jaunes pour monter. Un vigile vérifie que tout se passe au mieux. Nous prenons le métro à une heure où il n'y a pas beaucoup de monde.

 

Les wagons sont larges, avec des barres centrales pour te tenir et les stations sont annoncées bien avant que l'arrêt ne se fasse. Puis, une fois que les portes s'ouvrent, tu as vraiment le temps de descendre. Ça, c'est vraiment chouette pour moi, car je ne stresse pas de devoir être debout trop tôt. Par contre, les arrêts se font un peu brusquement je trouve.

 

Nous retournons à l'air libre après avoir fait quelques stations et là, c'est de la folie furieuse. En quelques secondes, tu es parachuté au Moyen-Age. IL y a un monde, mais je ne vous dis pas à quel point c'est inimaginable. Des rickshaws dans tous les sens, des voitures remplies de marchandises, des gens qui portent des énormes sacs au-dessus de leur tête et qui vont livrer dans le quartier situé non loin. Ça klaxonne de partout, un groupe de jeunes fait un meeting ou un show musical ou je ne sais pas trop quoi et c'est un attroupement qui les entoure.

 

On décide de prendre un rickshaw pour aller au quartier des bijoux. Je recherche depuis très longtemps un bijou qui rempli toute la main et il semblerait que je puisse le trouver là-bas car ce sont des bijoux pour les mariages.

 

Le rickshaw nous conduit jusque devant la mosquée. Mais pas où nous avons demandé. Nous souhaitons la visiter mais c'est un peu compliqué entre les escaliers, les chaussures à enlever, tout ce monde, toujours ce monde partout encore et toujours...

 

En fait, le quartier des bijoux se trouve de l'autre côté de la mosquée. On se fait alpaguer par un chauffeur et Laurent décide d'aller trouver un distributeur à billets. Je me retrouve seule avec lui et il devient tellement ingérable que nous choisissons un autre chauffeur pour aller dans le quartier en question, car là, il m'a vraiment mis les nerfs à vif.

 

Chandni Chowk est un marché où beaucoup de femmes viennent pour leur futur mariage. On passe devant une quantité invraisemblable de papeterie où elles viennent choisir leur faire-parts. Puis c'est le quartier des saris. Alors du tissu, en veux-tu, en voilà... Des boutiques, des boutiques et encore des boutiques...En fait pour résumé de manière vraiment grossière, Chandni Chowk, c'est un peu le salon du mariage version India. Il n'y a pas que cela, bien sûr, mais énormément de boutiques dédiées à ce jour-là.

 

On arrive au quartier des bijoux. Ici, tu ne trouves que de l'argent et de l'or. Des parures magnifiques, du raffinement qui dépasse de loin ce que l'on peut voir par chez nous et des prix qui frisent l'apoplexie ! Les femmes qui se marient peuvent se retrouver avec sur elles jusqu'à 15 kilos d'or le jour J.

 

Si tu ne t'y connais pas un peu, tu ne sais pas vraiment quoi chercher et où et tu peux vite t'y perdre. Des jeunes garçons essaient de me vendre de la corde qui fera office de ceinture et ils me font mille et une démonstrations de leur bout de ficelle.

 

Nous ressortons de Chandni Chowk finalement assez vite car je n'en peux plus de ce bruit, de ce monde, de ces bousculades. Je suis fatiguée. Nous longeons la rue et cherchons à boire un tchai. Delhi est sans doute aussi la capitale de la mouche ! Il faut parfois passer des rues en apnée, histoire de ne pas en faire ton repas de la journée. Le tchai est excellent, je peux enfin me poser un peu mais au niveau bruit , c'est toujours pareil...Enfin non, c'est encore pire, car des vendeurs de fruits frais qu'ils coupent sur mesure devant toi avant de verser quelques épices dessus, crient toutes les secondes qu'il faut venir les manger chez eux. Puis c'est le vendeur de chaussures qui s'y met...

 

Personnellement je n'en peux plus et nous quittons les lieux. Nous allons visiter la gare de Delhi.

 

Nous passons devant un temple sikk. A nouveau nous voyons le bain de pieds et les marches pour accéder au lieu de prière. On entend un chant de prière qui couvre presque le bruit de la ville. Des hommes boivent trois gorgées de l'eau où les gens trempent leurs pieds avant de se laver les mains aux robinets installés juste à côté.

 

Sur le même trottoir, un sikk est en train de remplir des verres d'eau et la population peut venir se désaltérer avant de reprendre leur route. Il rince les verres un peu à l'arrache avant de les remplir à nouveau. Laurent et moi remarquons que la plupart des hommes boivent en penchant la tête en arrière, en ouvrant grand la bouche et en laissant l'eau couler sans toucher au verre ou au goulot de la bouteille. Les femmes boivent comme chez nous.

 

Nous ne savons pas trop à quelle distance est la gare et nous prenons un rickshaw pour y aller...

 

Oh mais c'est super la gare de Delhi !

 

Il y a tout d'abord le kiosque à journaux. Tu trouves les best-sellers du moment. Ils sont suspendus au-dessus de la tête du vendeur. Sur les côtés, tu retrouves du Mickael Connelly (polar), du Paulo Coehlo et il y a même Mein Kampf de Hitler. Cela fait un peu bizarre. On trouve aussi bien sûr le journal quotidien posé tout devant.

 

Puis tu arrives devant les escaliers qui montent aux quais. Et il y a une file de 22,5 km au bas mot qui attendent de passer le portique de sécurité. Je prends des habitudes indiennes, je dépasse tout le monde. Alors là, le service pour les personnes handicapées est inexistant. Tu dois monter une ribambelle d'escaliers (toujours de petites marches) avant d'accéder à une grande passerelle. Elle doit faire je ne sais combien de kilomètres. Au-dessus de ta tête, tu vois des bandeaux lumineux qui indiquent les voies et les destinations. Et de chaque côté de ce panneau, tu as des escaliers qui descendent pour accéder au train. Tout le long de la passerelle, tu as du grillage et tu vois les milliers de wagons qui attendent de partir. Les rails sont soient dans de l'eau avec des rats qui grouillent dans tous les sens, ou alors tu vois la végétation qui commence à recouvrir les rails.

 

Nous continuons notre chemin et nous voyons les gens qui attendent leur train. Pas de sièges, ni de bancs, ici on s'assoit par terre.

 

Un haut-parleur indique l'arrivée d'un train ou autre et tu vois en quelques secondes des gens qui courent pour aller sur une autre voie. Enfin qui courent...qui marchent très vite en faisant de tous petits pas. C'est rigolo à voir (je précise que je ne me moque pas, je ne fais que constater).

 

Une femme a une valise trois fois plus grande qu'elle et elle doit la descendre sur la voie. C'est vraiment un cauchemar rien que d'y penser. La passerelle se termine en se divisant en deux. Il y a le sens des allées et le sens des sorties. Un train doit sans doute être arrivé et c'est une marée humaine qui emprunte cette voie. Nous allons jusqu'au bout pour voir ce qu'il y a. La passerelle se termine par un escalator pour accéder à la dernière voie. C'est un peu un comble de voir un escalator uniquement là. Une femme aide sans doute son père âgé à monter les marches. Décidément, c'est vraiment pas accessible tout ça !

 

Je pense que c'est la plus grande gare que nous voyons Laurent et moi. Une fois que nous avons fait le tour, nous décidons de reprendre le métro pour rentrer. On passe devant un énorme bâtiment de la sécurité policière de la gare avant de s'engouffrer dans le souterrain. L'air est chaud, nous suivons les pas bleus au sol cette fois-ci.

 

Nous arrivons dans notre quartier en début de soirée et comme tout est encore ouvert, je fais quelques boutiques. Je vais surtout faire le plein de bindis chez le marchand officiel de la marque que j'achète sur le net. Je dois passer à peu près deux heures dans ce magasin à regarder tous les bindis étalés sur trois étages. Ils m'ouvrent toutes les boîtes, je dois en voir au moins des milliers. Il y a ceux pour le front, mais aussi ceux pour le nombril, ceux pour les mariages, le henné, bref, je ne m'ennuie pas lol !

 

Je repère les boutiques qui me plaisent et où j'aimerais aller le lendemain. Laurent décide de m'attendre à l'hôtel quand il comprend qu'il y a trois étages juste pour la boutique de bindis !

Je le retrouve dans la chambre et nous repartons presque de suite pour manger. Nous rentrons à l'hôtel et nous prenons comme à notre petite habitude notre smecta !

 

Les photos arriveront demain car là je suis trop naze...Désolé...

 

Bonne nuit tout le monde

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