Kolkata jour 29
(1er mars 2018)
de 12h à 14h
Hello, hello !
Happy Holi !!!
Et oui, c'est la fête de l'Holi aujourd'hui et demain, la fête des couleurs...
Laurent a encore des crampes et nous ne sortons pas ce matin. La fête des couleurs a lieu de 8h à 12h. Du coup, nous entendons de la musique depuis notre hôtel mais il est trop tard quand nous sortons. Tout est fini ou presque.
Durant ces derniers jours, nous vous avons montré des photos avec des stands où l'on vend des pigments bien fluo, bien flashy, d'autres qui vendent des pistolets à eau, des mitrailleuses, des joujoux de carnaval mais tout ça c'était pour la fête des couleurs. Les gens achètent des pigments, les mettent dans leur pistolet à eau, rajoute de l'eau s'ils le souhaitent et ils mitraillent les gens dans la rue. D'autres remplissent des bombes à eau et les jettent depuis les toits des maisons.
Je sors ce matin pour aller chercher du coca et des bananes. Mais c'est comme si je découvrais une nouvelle rue. Tout est calme, presque toutes les boutiques sont fermée. L'artère principale de Chandra Bose Road est fermée à la circulation ou presque. Cela fait bizarre de voir cette rue sans klaxons incessants. Sur le sol, il reste quelques pigments de couleur. Des hommes et des femmes au visage peint déambulent dans les rues. J'achète du coca dans un petit troc. La police est juste devant et attend que ces deux jours soient terminés. En effet, l'Holi Fest est aussi le jour où la police n'intervient pas. Il peut se passer n'importe quoi, elle reste dans son coin et ne dit rien. Il peut aussi y avoir des règlements de comptes, des morts mais c'est aussi parce que durant ces deux jours les indiens sont autorisés à boire. Et ils n'en ont pas l'habitude. Cela leur monte vite à la tête. Il n'y a plus de limite.
Jean-François et Virginie nous avaient prévenu aussi qu'il fallait "se préparer" pour la fête de l'Holi. C'est à dire, qu'il fallait acheter pour trois fois rien une combinaison blanche appelé Holi Pyjama. Car les pigments de couleur tachent les habits et il semblerait que cela ne parte plus. Et pour le corps, il faut le recouvrir d'huile de coco, ainsi que les cheveux pour que la couleur des pigments glissent et s'enlèvent plus rapidement.
Mais nous n'avons pas eu le temps d'acheter tout cela. Nous sortons donc pour essayer de prendre en photo quelques personnes. Nous allons sur la place du marché et Laurent photographie essentiellement des hommes qui ont fait la fête ce matin. Le marché est presque vide. Il n'y a d'ouvert que les stands de vente de pigments et l'intérieur du marché avec les fruits et légumes. Le serveur du restaurant où nous allons régulièrement m'offre un tchai et nous repartons à l'hôtel. Peut-être que ce soir, nous verrons plus de monde. Sur le chemin, nous voyons que toutes les classes sociales n'existent plus le temps de la fête. Tout le monde est à égalité, à droit à sa dose de couleur, que tu dormes dans la rue ou non.
Au moment où nous arrivons devant notre hôtel, nous voyons un homme en train de nettoyer le perron de sa maison de toutes ces couleurs qui habillent son marbre. Laurent le prend en photo et un jeune passe à ce moment-là. Il me dit que si nous voulons faire des photos de la fête des couleurs, il faut aller juste à côté dans le quartier juste derrière.
Nous y allons et en fait, c'est dans la rue juste à côté. C'est la même rue où vous avez pu voir des hommes jouer au carambole un soir. Et là, il y a de la musique techno à fond, ds hommes et des femmes qui dansent et qui s'aspergent de couleur. Nous arrivons et nous sommes accueillis à bras ouverts par "notre voisin". C'est en fait un homme qui a un stand de chapatis et il nous est arrivé plusieurs fois de les prendre en photo en train de cuisiner. A chaque fois, ils rigolaient de nous voir les mitrailler.
En quelques secondes, Laurent est couvert de peinture et les mitraille de photos. Des femmes s'approchent de moi et me peignent le visage en me le prenant entre leurs mains toutes remplies de pigments. Elles me souhaitent à chaque fois "Happy Holi". Puis ce sont les hommes qui viennent et qui font pareil. Ils nous serrent aussi la main. Nous propose de l'alcool. Laurent danse un peu, je fais des photos de groupe avec les femmes et nous repartons couverts de toutes ces belles couleurs.
Il y a vraiment une chaleur dans leur manière de te déposer les pigments sur le visage, c'est doux, c'est respectueux et c'est vraiment une joie pour eux de vivre cette fête. Tout le monde sourit, est heureux de vivre, de partager ces moments, que tu connaisses les gens ou non.
Nous rentrons à l'hôtel. Une douche qui n'enlève pas tout mais c'est pas grave car toute à l'heure, nous allons fêter avec Kanta, Giovanni et les autres...
La suite ce soir...
PS: Nous avons des photos de l'orphelinat de Daya Dan mais nous ne les avons pas encore publiées. Elles vont arriver aussi...
Kolkata jour 29
(1er mars 2018)
de 14h à 22h
Re tout le monde !
Eh bien nous nous sommes trompés. Nous pensions qu'il y avait encore la fête de l'Holi ce soir mais en réalité ce n'est vraiment que le matin de 8h à 12h. Nous nous sommes donc reposés cet après-midi et le soir, j'ai retrouvé Kanta, Audrey, Sandeep, Giovanni et Allan au restaurant. Laurent n'est pas venu car il n'était pas bien. Il a toujours des crampes et cela ne passe pas. Nous attendons que les antibiotiques fassent effet. Mais cela n'est pas en continu, donc il a pu profiter de sortir quand même en journée. C'est déjà ça.
En allant retrouver les autres, je remarque que certaines échoppes ont réouvertes. Mais la rue reste calme malgré tout. Même quand tout est fermé, il y a toujours les pâtisseries qui sont ouvertes. Parce que les indiens sont des gourmands ou alors parce que c'est spécial aussi pour la fête de l'Holi, je ne sais pas.
Nous nous retrouvons tous devant le restaurant. Ils ont encore pleins de couleurs sur le visage. Ils sont surpris que je n'aie presque plus de pigments. Mais nous n'avons pas fait la même fête de l'Holi. Eux étaient à Sudder Street, avec une tradition qui est celle de faire un grand feu et de brûler le "Mal", puis c'est bataille d'eau et de pigments à volonté. Je vous mettrai quelques photos de leur journée pour que voyiez la différence.
Le repas est très sympa, toutes les langues se mélangent et j'en profite pour acheter du yaourt fermenté avec du riz pour Laurent. On verra bien si ça l'aide un peu...
Sandeep qui loge dans la guesthouse la rue d'à côté me raccompagne avec Kanta. Nous croisons Paul, tout barbouillé de couleurs. Nous discutons encore un peu devant l'hôtel avant de retourner chacun chez "soi".
Vu qu'il ne s'est pas passé grand chose ce soir pour nous, j'en profite pour vous parler des douches en Inde. J'adore et je déteste. Il y a comme chez nous un pommeau, de l'eau chaude et froide et il y a côté un seau et une espèce de cruche. Alors soit tu te douches comme chez nous, soit tu remplis le seau et verses l'eau sur toi avec la cruche. J'adore faire ça, je trouve cela super économique et j'étais un peu sceptique au début. Je pensais ne pas avoir suffisamment d'eau pour laver mes longs cheveux. Et en fait pas du tout. C'est nous européens qui sommes de trop gros consommateurs d'eau.
Par contre l'inconvénient est que tu inondes la salle de bain. La douche se situe juste à côté des toilettes et du lavabo. Du coup, tout est trempé, cela devient une patinoire et met cent ans à sécher. Tu dois toujours penser à enlever ton papier toilette de la pièce ou le mettre en hauteur, sécher la cuvette si tu dois faire pipi par la suite car elle est lavée elle aussi pour le coup... Bref, c'était la minute "je râle et je m'extasie"... Lol
Voilà pour cette deuxième partie de journée.
Bonne nuit