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Kolkata jour 27

(27 février 2018)

 

Hello everybody !

 

J'ai dormi presque 12 heures d'affilée. Je me suis un peu réveillée la nuit car Laurent n'était toujours pas en super forme.

 

Nous partons aujourd'hui à la poste pour savoir comment faire pour poster un bagage depuis l'Inde. Nous allons à Banerjee Road. Elle ne paraît pas être très loin de notre rue mais cela s'avère faux. Nous longeons de nombreuses rues avant d'arriver devant un tout petit bureau de poste où l'on nous dit que ce n'est pas ici pour poster des colis de cette taille. Il nous faut aller dans la petite rue juste à côté. Là, on nous dit qu'il faut en fait aller à GPO. Nous avions noté sur notre petit carnet une autre adresse dans la même rue mais cela aurait été un envoi privé et non par la poste. Ils nous disent que non, ils ne font pas ce genre de choses. Nous ne savons pas toujours très bien si c'est pour se débarrasser de nous ou si vraiment nous ne sommes pas au bon endroit.

 

Au coin de la rue, nous achetons une bouteille d'eau et le vendeur nous dit qu'il faut prendre un mini bus pour aller à BBBD Gath. Il attend pour nous que le bus arrive et nous dise dans lequel il faut monter.

 

Mais à ce moment-là, la police arrive et bloque toute la rue. Puis nous assistons à une manifestation de femmes qui brandissent des pancartes et crient un slogan lu par la leader du groupe j'imagine. Elles portent toutes un badge et sont je ne sais combien sur des kilomètres à défiler dans la rue. Le vendeur nous dit que c'est une manifestation sur la condition de la femme. Nous n'en saurons pas plus. Quelques hommes sont au centre et ont l'air de contrôler un peu le bon déroulement de la manifestation. Puis les femmes se mettent toutes sur la droite de la route et continuent de crier leurs slogans mais la circulation sur le côté gauche reprend.

 

Nous montons dans notre premier bus de ville. Alors là, c'était sport. Par chance, la marche n'est pas trop haute et je peux grimper toute seule, mais je n'ai pas le temps de m'asseoir que le bus repart déjà. Je me cramponne en attendant de pouvoir venir m'installer à côté de Laurent. Je dois me cramponner au siège car je glisse. Les gens montent et descendent comme des fous pendant que le bus continue de rouler. Le vendeur de tickets continue de crier ses destinations puis il passent vers les gens pour être payé. Nous sommes tous serrés les uns contre les autres, il fait chaud, il n'y a pas énormément d'air qui passe. Bref, je ne trouve pas cela génial. Mais c'était intéressant à vivre. Évidemment, ce n'est pas du tout adapté aux personnes handicapées.

 

Une station avant notre arrivée, un homme nous prévient quand il faudra descendre. Je ne peux pas me préparer à l'avance, car je ne tiendrais pas debout deux secondes. A l'arrêt, je crie tout le long "wait, wait please !" pour être sûre qu'il ne reparte pas avec moi à moitié dedans.

 

Nous arrivons dans le quartier de l'élite littéraire et culturelle de Kolkata. C'est une ville très riche culturellement et il y a de nombreux écrivains qui viennent de Kolkata. Nous cherchons la GPO.

 

Nous arrivons devant un énorme bâtiment blanc. Nous sommes arrivés. Je vois une énorme file au loin et j'espère que ce n'est pas là que nous devons aller. Nous voyons en face de nous une porte ouverte et un guichet. Nous allons demander ce que nous devons faire. Le guichet est envahi par des prospectus et la petite dame qui nous répond est invisible derrière son comptoir. Elle nous dit que nous ne sommes pas au bon endroit. Que nous devons sur notre gauche en sortant, longer le bâtiment et que là, il y a le service d'envoi des colis.

 

On se croirait un peu dans les douze travaux d'Astérix. Ce n'est jamais le bon bureau, le bon guichet, la bonne personne...c'est drôle à voir à la télévision mais à vivre un peu moins. Mais nous faisons ce qu'elle nous dit. Nous passons devant les vendeurs en papeterie qui ont tout un lot d'enveloppes délavées par le soleil, de la colle, de la ficelle et autres bricoles. Puis nous voyons les couseurs de sacs à envoyer. Ils ont leurs tissus de coton qui attendent de recouvrir ton colis, de le coudre solidement avant qu'il ne parte à l'envoi.

 

Nous arrivons à un premier guichet. L'homme ne paraît pas trop vouloir nous répondre ou nous aider. Il nous dit simplement d'aller au guichet à côté. Nous arrivons avec notre carnet, les mesures de notre colis et nous demandons le tarif pour un envoi de ce genre. Le guichetier nous donne les informations mais nous dit qu'il faut aller au guichet no 6 pour savoir comment préparer son colis avant qu'il ne soit posté.

Nous voilà au guichet en question et on nous prévient qu'il faut que le colis soit cousu dans du tissu, qu'il y ait une fiche avec tout le contenu du colis et qu'il ne faut pas venir après 16h car la poste ferme à cette heure-là.

 

Nous repartons et nous décidons d'aller voir les écrivains qui écrivent sur leurs machines à écrire dans la rue et les musiciens qui vendent leurs instruments. Nous ne trouverons finalement que la maison des écrivains et des bureaucrates qui écrivent bien sur leurs machines mais des rapports administratifs. Nous ne verrons aucun musicien ou autre.

 

Je suis terriblement fatiguée, j'ai très chaud et je voudrais prendre un taxi et rentrer. Nous voyons un parc avec une belle étendue d'eau et nous décidons d'aller nous poser un moment, loin des bruits de la ville. Il y a pleins d'hommes qui se reposent, fument, discutent entre eux, sur de gros blocs de marbre qui sont installés tout autour de cette étendue d'eau.

Nous commençons à marcher et les hommes me regardent. Laurent est devant et fait des photos. Je finis par lui dire que je pense que nous sommes dans un endroit exclusivement pour hommes. Mais non qu'il me dit, j'ai vu deux femmes.

 

Nous continuons et un homme me dit de partir. Puis un autre. Nous voulons partir mais de l'autre côté mais il n'y a qu'une sortie. Nous ressortons bien vite.

 

Je veux trouver un taxi car je commence vraiment à me sentir mal. J'ai trop chaud, et je sens que je vais faire un malaise sous peu. Mais aucun taxi ne veut nous emmener à Chandra Bose Road. On marche des kilomètres et nous nous perdons de vue Laurent et moi. Je cherche un taxi de mon côté sur le bord de la route et lui aussi mais de son côté à lui.

 

Nous nous sommes donné la règle de toujours retourner au dernier endroit où nous nous sommes vus tous les deux. Je fais donc cela mais je marche de plus en plus lentement, je vais vraiment tomber sous peu.

 

Laurent me retrouve en cours de chemin et nous arrivons enfin à prendre un taxi. Je suis à moitié comateuse dans le taxi et une fois à l'hôtel nous nous reposons.

 

Quelques heures plus tard, nous retrouvons Kanta et Audrey et nous allons manger sur la place du marché non loin de notre hôtel. C'est super sympa de voir Kanta en Inde après toute l'aide qu'elle m'a apporté pour faire mon visa.

 

Nous discutons de notre voyage, de nos impressions, nous leur montrons le marché qui est en train de fermer et nous retournons nous coucher tranquillement.

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