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Kolkata jour 17

(17 février 2018)

de 12h à 14h45

 

Salut tout le monde,

 

Aujourd'hui a été une journée très chargée. Laurent allait découvrir la surprise que je lui avais préparée pour son anniversaire.

 

Mais avant cela, j'ai dû attendre que Giovanni me confirme que tout était ok pour la surprise.

 

Nous sommes donc allés à Park Street en taxi juste devant l'entrée du métro. Nous avons testé ce nouveau moyen de transport.

 

Lorsque j'ai préparé mon projet, je m'étais renseignée sur le métro mais je n'avais trouvé des informations que sur celui de Delhi. Il est équipé d'escalators, d'un ascenseur et il y a des emplacements spécialement réservés pour les personnes handicapées.

 

Pour Kolkata, j'avais appris par Mijo et Hazar qu'il y avait beaucoup d'escaliers et pas d’ascenseur.

 

Nous entrons donc dans le métro à Park Street. Les escaliers ne sont pas si nombreux et en plus, ce sont de petites marches faciles à descendre. Nous voyons un panneau interdisant de fumer et de prendre des photos. Le métro est extrêmement propre.

 

Dans un coin, nous voyons un militaire armé. Puis, tout le monde passe un portique de sécurité. On demande à Laurent de ranger l'appareil photo qu'il a autour du coup dans son sac à dos. Les couloirs sont longs mais larges, il est facile de circuler sans se faire bousculer.

 

Puis nous devons prendre nos billets au guichet. Je trouve que le système est ingénieux et très simple. Le guichetier te vend ton trajet pour 5 roupies (0,03 euros) et te remet un jeton jaune, comme ceux que l'on te donne dans les fêtes foraines pour monter sur un manège.

 

Mais nous ne savons pas où nous devons aller exactement. Je savais qu'il ne fallait pas prendre la direction "Dum-dum" mais l'opposé. Mais tout est écrit en hindi. On demande à deux surveillants assis sur leurs chaises la bonne direction. Ils nous indiquent que nous sommes au bon endroit. Ils prennent nos jetons et les passent sur la machine et les battants s'ouvrent. Puis ils nous rendent nos jetons.

 

Nous attendons que le métro arrive. Il n'y a pas foule, tout est calme, certains sont assis et consultent leurs portables, d'autres regardent des clips qui passent sur une télé.

 

Des écrans indiquent l'heure qu'il est et l'heure à laquelle doit arriver le métro. Nous patientons quelques instants. Une personne est en train de balayer pendant qu'une autre passe la serpillère juste après elle. Tout est clean, pas un seul papier ne traîne.

 

Puis le métro arrive. Il est bondé à craquer, un peu comme à Paris aux heures de pointe, sauf que là il est 13H30 et que le métro qui est passé juste avant est tout aussi bondé.

 

Beaucoup de monde descend et nous montons. Une femme me laisse sa place assise. Il fait chaud, l'air ne passe pas beaucoup et tout le monde s'accroche aux barres métalliques suspendues. Il n'y a pas de barres verticales. Une vois indique largement avant l'arrêt le nom de la prochaine station. Je trouve cela très agréable car en France, tu dois toujours être sur le qui-vive et les portes se referment très vite.

 

Nous devons descendre à la cinquième station "Kalighat". Nous nous dirigeons vers la sortie. Il nous suffit de glisser nos deux jetons jaunes dans la fente de la machine et nous voilà prêts à ressortir aux grand air. Il y a encore avant un escalator et des escaliers à monter. Mais à nouveau, les marches sont basses et l'air arrive, c'est très agréable.

 

Nous avons 1H30 devant nous avant la surprise. Je propose à Laurent d'aller voir le temple de Kali. Nous prenons un tuk-tuk qui nous dépose presque devant l'entrée.

 

Un guide vient à notre rencontre. Sur la droite, nous devons enlever nos chaussures. Puis nous allons juste en face où un homme vende des couronnes de fleurs rouges et jaunes. Le guide arrache quelques fleurs de la couronne, me demande mon, prénom et me pose sa grappe sur le front en faisant une prière. Il fait de même avec Laurent.

 

Il nous emmène ensuite voir le temple des sacrifices. Sur le chemin, nous voyons des tâches et des traînées de sang au sol et nous avançons doucement pour les éviter. Le temple ds sacrifices est une petite maison où il y a beaucoup d'encens noir qui fume, avec des gens qui prient. La fumée monte vers le dieu noir pour enlever tout ce qu'il y a de négatif pour toi, ta famille et tes amis.

 

Puis nous arrivons dans une cour où l'on peut faire des offrandes pour aider les enfants entre autres. Du moins, c'est ce que j'ai compris. Enfin, on arrive au temple de Kali en question. Il faut monter des marches étroites et mouillées et nous passons devant une statue où des gens son agenouillés et prient, d'autres jettent des fleurs de leur couronne avant de repartir. Le guide nous met un point rouge sur le front et nous sortons. Nous n'avons pas vraiment prié ou pas vraiment eu le temps, on va dire cela comme ça.

 

Nous redescendons des marches toutes aussi étroites et allons dans un autre lieu de prière. Le guide me pose des fleurs sur le front et je dois répéter 3x "Namasté Kali". Puis idem pour deux autres dieux dont j'ai oublié les noms.

 

Puis il arrache à nouveau des fleurs de ma couronne et me les pose à nouveau sur le front. C'est une prière cette fois-ci pour mon père, puis ma mère, ma sœur, mes frères, chien, mariage ou futur mariage, bébé, maison et travail.

Puis il prend une dernière fleur que je dois garder dans mon sac. Et il pose les restes de couronnes devant une statue. Ensuite, il me donne un large anneau en plastique que je dois poser sur le tronc d'un arbre et lui pendant ce temps m'attache autour du poignet un bracelet de coton rouge et orange. Mon vœu se réalisera une fois que le bracelet se sera détaché tout seul.

 

Je dois donner mille roupies pour Kali, puis aller m'agenouiller et dire 51x "Namasté Kali". Idem 51x pour le deuxième et le troisième dieu.

 

Enfin, nous allons remettre nos chaussures, faire un don pour les couronnes de fleurs et pour le guide.

 

Nous sortons de là impressionnés de voir la ferveur des indiens, La prière est vraiment très importante chez eux. On voit souvent au bord de la route des petits temples où ils viennent en vitesse déposer une roupie et prier quelques secondes dans le vacarme des klaxons et des passants.

 

Mais nous sommes aussi un peu mitigés. Cela se fait trop vite, de l'argent à donner à tout moment et on n'arrive pas vraiment à être dans cette ferveur je trouve. Mais c'était bien de visiter ce temple malgré tout.

 

Je ne sais pas si nous pourrons vous montrer des photos car la carte SD n'est plus lisible sur l'ordi. On dirait qu'on a perdu toutes les photos de la journée...Alors on va voir ce que l'on peut faire pour récupérer nos données et on essaiera de vous les montrer. La suite dans le prochain article...

 

Kolkata jour 17

(17 février 2018)

de 14h45 à 21h

 

Nous sortons du temple à 14h45 et la surprise de Laurent a lieu à 15h35.

 

Nous ne sommes pas très loin mais comme je ne lui ai rien dit, j'ai fait un plan sur mon carnet, pris la boussole au cas où et j'ai prié pour trouver rapidement sans devoir lui dire ce qui allait se passer.

 

Je lui ai fait croire qu'on allait à une sorte de fête et qu'il fallait être à l'heure pour ne pas se faire remarquer ! Lol...

 

Mais en réalité, Giovanni a fixé le rendez-vous avec quelqu'un et comme il a dit ok pour 15h35 précisément, je stressais de ne pas y être à l'heure.

 

Nous cherchons un tuk-tuk pour nous y rendre mais personne ne veut nous prendre. C'est bizarre, ils sont tous vides au bord de la route, comme si personne ne travaillait ce jour-là. Puis on nous dit que nous ne sommes pas loin, mais qu'il faut aller dans la rue en face, puis nous ne sommes pas dans la bonne direction, puis le taxi ne veut pas nous prendre car nous sommes trop proches...

 

Bref, le stress monte et mon impatience aussi car je ne savais pas ce que signifiait 15h35 pour le rendez-vous. Et si on arrivait trop tard et que tout soit gâché ? Un taxi nous dépose devant un rickshaw vélo et s'en va. Mais je suis incapable de monter. C'est vraiment trop compliqué. Je lui fais comprendre que c'est impossible mais le problème est qu'il est le seul à connaître le lieu exact. Il pousse son rickshaw le plus près du trottoir et je monte tant bien que mal, en m'éclatant à moitié le genou mais bon, au moins on sera à l'heure.

 

Effectivement, trois minutes après, nous sommes arrivés. Nous entrons dans une ruelle et je ne vois pas de pancarte de publicité pour le lieu en question. Nous demandons dans un bureau situé au rez-de-chaussée où cela se trouve et ils nous disent que c'est au deuxième étage.

 

Et nous voilà en train de grimper ces deux étages. Je n'en peux plus, il est tout juste 15h35 quand nous arrivons. Je vais repérer les lieux pour que Laurent ne voit pas la surprise avant. Et j'arrive directement sur une habitation. Je frappe à la porte, pas de réponse. Je pousse le rideau, appelle, toujours pas de réponse. On doit donc rebrousser chemin.

 

On redescend nos deux étages et nous demandons aux deux hommes qui sont dans le bureau s'ils sont sûrs que c'est bien là car personne ne répond. Ils acceptent de téléphoner pour nous. Et là, enfin la personne concernée nous dit de monter, qu'elle était bien là mais qu'elle ne nous avait pas entendu...

 

Nous voilà reparti à grimper ces étages...Je n'en pouvais plus...On entre chez lui, nous enlevons nos chaussures et nous traversons une cuisine puis une autre pièce, avant d'arriver dans son studio d'enregistrement.

 

Laurent voulait visiter un studio de musique en Inde et j'ai profité de faire des recherches pendant qu'il était à Darjeeling et essayer de lui organiser une visite privée d'un studio de musique avec l'aide de Giovanni.

 

J'avais choisi ce studio car il avait de très bons commentaires et parce qu'il était situé à côté de Kalighat et que cela nous permettait aussi de faire d'autres visites dans le coin.

 

Le studio est en fait tout petit. Avec juste une table de mixage, deux petites enceintes, une carte son avec huit préampli et son ordi. Dans la pièce d'à côté, c'est la cabine de prise. Des micros sont installés, des câbles un peu partout et surtout ça sent le moisi des vieilles caves.

Mais Pussab est vraiment super sympa. Il nous explique qu'il est en train de mixer un morceau en bengali où c'est sa femme qui chante. Elle est aussi dans la pièce avec une autre personne.

Nous écoutons un bout de la chanson. Elle a vraiment une très belle voix et c'est surprenant d'entendre un morceau aussi prometteur avec aussi peu de moyens. Comme quoi c'est le talent qui prime avant le matériel...

 

Pussab fait aussi des musiques de film et il nous montre sur l'ordinateur le trailer d'un thriller qui va bientôt sortir.

 

On écoute encore une autre musique en bengali mais nous aimons moins.

 

Enfin, nous écoutons une version de "Love me like you do" de Sia chantée par sa femme.

 

Nous discutons encore son et film un moment avant de partir.

C'était vraiment un chouette moment en sa compagnie... Laurent était content, c'est le principal.

 

Nous traversons de petites rues pour rentrer et découvrons un tout autre quartier. Des enfants jouent au cricket au milieu de la rue et les voitures les contournent pour passer. C'est comme si c'était un autre monde. Il n'y a presque pas de bruit, la circulation est présente mais les klaxons ne sont pas incessants, l'ambiance est vraiment très différente. Nous avons même traversé un bout de rue où il n'y avait aucun bruit. Trop bizarre la sensation...Lol

 

On retrouve toujours ce côté bidonville un peu partout mais c'est moins prenant que sur Chandra Bose Road où nous dormons.

 

Nous marchons, traversons des petits marchés, puis décidons de manger car je suis au bout de mes limites. J'ai mal aux mains, mes jambes ne suivent plus et il faut vraiment que je me pose.

Nous mangeons dans un restaurant de rue. Nous goûtons un plat du sud de l'Inde, le masala dosa. C'est une grande crêpe fourrée aux pommes de terre, légumes et piments. Avec à côté une sauce à la noix de coco et poivre très pimentée, une autre qui ressemble au dhal. Nous nous régalons et repartons en taxi à l'hôtel.

 

Le trajet est long et en Inde, à chaque grand carrefour, tu vois un compteur qui te dit quand tu pourras passer. Du coup, chaque chauffeur éteint son moteur et t'emboucane quand il redémarre.

Il a aussi un compteur à l'intérieur du taxi. On ne sait pas trop à quoi il sert puisqu'il te dit le tarif avant que tu ne fasses la course. On remarque quand même que lorsqu'il est arrêté, il y a un compteur qui indique combien de temps il est resté à l'arrêt. Mais les secondes semblent être plus rapides que les nôtres...Lol...

 

Voilà pour cette journée !

 

Bonne nuit !

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