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Dehli jour 22

(22 février 2018)

de 11h à 19h

 

Hello everybody !

 

Oh my God ! Delhi is a very crazy town ! Bon je vais continuer en français, car je crois que mon niveau d'anglais s'arrête là...

Non sérieux, Delhi, c'est de la folie furieuse ! Je vous passe le départ à l'hôtel jusqu'au nouveau puisque nous ne pouvions pas rester tout le séjour dans le même... Ah mais non, je ne peux pas car il y a trop de choses à dire...

 

Nous quittons donc l'hôtel pour aller dans un autre situé dans le quartier de Pahar Ganj à Main Bazar... Nous prenons un tuk-tuk. Il ne sait pas où nous devons aller mais il nous dit oui. Ils sont beaucoup à faire cela. Ils lisent le quartier, et s'ils connaissent un ou deux mots que tu as écrit sur ton carnet, ils te disent ok. Pour le reste, ils verront plus tard. Il y a ceux aussi qui négocient le prix avec toi et puis te sortent une excuse comme quoi ils ont un pneu crevé et ils font travailler leurs copains. Ou alors ceux qui sont méchants avec leurs semblables pour être sûrs que cela soit toi qui monte dans leur rickshaw....Bref...

 

Nous commençons donc notre voyage vers le nouvel hôtel. Je dis bien "voyage" car c'est dingue la circulation qu'il peut y avoir à Delhi. En comparaison, Kolkata est un petit village et Mallalapuram (le village de pêcheurs dans le Sud), devient un hameau. Quand je râle que cela prend des plombes à Kolkata, qu'il faut s'y prendre toujours 100 ans à l'avance si tu veux arriver à peu près dans les temps, eh bien à Dehli, tu ne râles pas, tu ne t'énerves pas et tu prévois le truc 1000 ans, voir 10000 ans à l'avance et voilà tout ! C'est vraiment hallucinant comme c'est long...

 

Donc nous traversons une circulation de malade, des petites rues, à nouveau de grandes avenues et sur le plan, tu crois vraiment que c'est à côté. Puis tu vois un autre rickshaw arriver à ta hauteur et il heurte le tien. Le chauffeur est mal à l'aise et il sourit en même temps. Ton chauffeur a l'air de lui dire "Bon fais gaffe la prochaine fois, calcule mieux ta distance de sécurité !" Et l'autre dodeline de la tête et repart comme si de rien n'était. Tu comptes quatre voies sur la route et trente secondes plus tard, c'est comme si nous étions sur une autoroute à six voies sauf que c'est limité à 40 km/h. La sandwich party recommence et tu ne sais pas si tu préfères être coincé entre deux gros bus avec pleins de gens qui te font coucou de la main en souriant ou si tu préfères slalomer entre les différentes voitures pour essayer de gagner du temps...

 

Nous arrivons dans le quartier en question. Le chauffeur demande à ses collègues où se trouve notre hôtel. Certains lui disent à droite, puis à gauche, puis par ici et enfin par là...Bref, on fait le tour du quartier et il ne trouve toujours pas. Nous pendant ce temps, on essaie d'immortaliser cette vie trépidante et de repérer aussi l'hôtel par la même occasion. Et on comprend pourquoi il ne trouvait pas aussi facilement. La pancarte se fond parmi je ne sais combien de magasins, échoppes, annonces publicitaires, habits qui flottent dans le vent et qui cachent les panneaux. C'est presque un miracle qu'il ait trouvé.

 

L'hôtel, se situe dans une toute petite ruelle et c'est une deuxième vie qui commence. On dirait un mini-village dans la ruelle. On voit un vendeur de tchai, pleins de gosses qui courent partout, des femmes étendent le linge, et au milieu de tout cela, il y a notre hôtel. Nous prendrons le temps d'explorer cet univers en détails.

 

La chambre se situe au premier étage. Nous dormons dans un lit rond avec un lit superposé pour enfant. On dirait que l'on est dans un petit chalet en bois. Alors qu'on s'entende bien, il n'y a absolument aucun accès pour personne handicapée. De plus, que tu dormes dans la rue ou dans cette chambre, c'est à peu près pareil. Tu entends tout. Nous avons droit à une fanfare qui déboule sous tes fenêtres et "s'installe" un bon bout de temps avant de choisir un autre coin du quartier.

 

Nous nous reposons et décidons de sortir un peu plus tard. En effet, cette ville est hallucinante mais épuisante aussi. Quelques heures plus tard nous ressortons pour voir ce qui se passe dans la rue. Il y a de tout...et partout ! Laurent à peine sorti de l'hôtel, ne fait que mitrailler. Je pense qu'il doit faire à peu près une photo toutes les trois secondes, tellement il y a à voir.

Nous découvrons des marchands d'épices mais comme sur les cartes postales. Les jolies montagnes de couleur et ça sent tellement bon ! Je marche très lentement, car Delhi est une ville terrible pour marcher avec des béquilles. Tout est sale, tu peux glisser sur n'importe quel déchet à tout moment. Mais sérieux, c'est vraiment très très très sale Delhi je trouve. La circulation est toute concentrée dans ces petites rues.

Tu as juste envie de voir un panneau "interdit à la circulation" pour profiter au mieux de tous ces marchands. Mais non, tu dois te pousser tout le temps, tu rases des camions qui viennent livrer, des poulets dans leurs cages qui attendent d'être égorgé et tu avances péniblement au milieu de tout cela.

 

Puis tu vois que la circulation s'arrête...parce que Madame la vache n'est pas prête à se pousser. Ici, pas de klaxon, chacun prend son mal en patience, essaie quand même de la contourner mais elle a décidé de prendre du temps pour brouter le bout de salade qui traîne sur le bitume. Quelques secondes plus tard, elle fait trois pas sur la gauche et le festival de klaxons recommence comme si de rien n'était.

 

Nous prenons une petite ruelle et là, c'est le marché aux légumes. Les couleurs sont magnifiques, les légumes sont si joliment présentés. C'est pas comme chez nous. Ici ils font de superbes pyramides assez hautes en plus et qui tiennent la route. J'ai une envie de ratatouille monstrueuse. Je sens que les légumes frais me manquent. Nous croisons un indien qui se veut être notre guide pendant quelques temps. Il nous explique ce qu'il y a à voir et nous fait circuler dans des dédales de rues. On croise les coiffeurs, les poissonniers qui écaillent leur marchandise sur de grosses lames arrondies, les vendeurs de chaussures, de tchai, les boucheries, les épiceries de quartiers. Une femme est en train de balayer à côté de deux grosses bennes à ordures. Pour moi, l'odeur est atroce et je traverse ce bout de rue en apnée. J'ai vraiment du mal avec les odeurs. Elles me retournent vite l'estomac.

 

Le jeune nous suit toujours et nous conduit chez deux marchands de vêtements et bibelots situés au bord de la route. Déjà que la circulation est pénible dans les ruelles, la retrouver sur l'artère principale ne nous intéresse pas et nous rebroussons chemin. Nous préférons les marchands de rues plutôt que les grandes surfaces.

 

Nous traversons la rue des fabricants de matelas. Nous les voyons choisir leur mousse, mettre une couche de colle style néoprène (on sent à l'odeur que c'est très fort et que cela doit bien coller), puis il rajoute la deuxième couche de mousse par-dessus. Ils réajustent la position en faisant glisser leurs doigts entre les deux mousses de manière très rapide.

 

Juste à côté, il y a le couturier pour matelas qui attend que tu aies choisis le tissu que tu veux et qu'il te le couse à la dimension du matelas que tu viens de te faire faire.

 

On débouche finalement sur une énorme rue de boutiques... C'est "just the paradise for me" ! Je ne peux pas décrire tout ce que je vois, tout ce que je touche, tout ce que je voudrais ramener, tout ce que je voudrais offrir. Je me vois déjà habiter dans mille maisons différentes pour pouvoir les décorer chacune différemment !

 

On s'arrête à peu près partout et on cherche un endroit où se poser et boire un tchai. Le comble est que nous n'en trouvons pas ou alors il n'y a plus de siège de libre. On recherche notre hôtel, on s'est un peu perdu. Un vendeur nous fait goûter des sablés. Ils tuent tellement ils sont bons ! On les mangera en buvant notre tchai, si on en trouve un !

 

Finalement, on retrouve notre hôtel et juste devant, il y a un vendeur qui lui aussi nous faire boire un tchai vraiment excellent.

 

Nous rentrons à l'hôtel nous poser un moment avant de ressortir pour manger.

 

La suite toute à l'heure ou demain...

Les photos ne sont pas toutes représentatives de Delhi, il faudra attendre l'album complet pour cela...

 

Dehli jour 22

(22 février 2018)

de 19h à ...

 On sort dans la rue pour aller manger. Il est déjà tard et nous ne savons pas trop ce qui sera encore ouvert. Il ne reste plus que les vendeurs d'habits qui rangent leurs stocks, des tatoueurs au henné qui ont toujours mille modèles plus beaux les uns que les autres à te montrer et les enseignes de bars qui clignotent. Nous avançons en se disant que l'on va bien finir par trouver un truc. Ce ne sont plus que des vendeurs de poulets frits qui longent les trottoirs et je ne me sens pas de manger un truc trop gras. Un vendeur de bibelots à remisé tout son stock sur sa charrette et s'apprête à partir. Je me demande un peu comment il va faire pour ne pas tout renverser. Les rues ne sont pas désertes mais la circulation a très nettement diminué. Il y a toujours des tuk-tuk qui ont toute la place sur la route et qui klaxonnent quand même pour qu'on les laisse passer mais bon...

On passe devant un bar à bières. Ils ont je ne sais combien de sortes différentes. Les indiens ne boivent pour ainsi dire pas d'alcool car c'est plus ou moins interdit et les prix sont prohibitifs mais là, c'est franchement raisonnable. Puis on passe devant un bar "music live". On aimerait y aller mais il y a un vigile à l'entrée avec son détecteur à métaux. On attend un peu pour écouter le genre de morceaux mais rien ne filtre. On passe notre chemin. On reviendra un autre soir.

 

La rue est de plus en plus déserte. Un vendeur de pommes de terre nous propose son plat, mais à nouveau ça baigne dans l'huile. Par contre, cela sent super bon. C'est aussi la rue des vendeurs de sablé. J'en goûte à chaque coin de rue. Ça me coupe un peu la faim et comme cela se mange sans fin...

 

On croise un rickshaw vélo et nous lui demandons où nous pouvons manger. Il nous propose de nous y emmener. Il a de la place sur la route et il prend soin de ne pas rouler sur les nids de poule. C'est finalement pas très loin.

 

Nous arrivons sur une grande place avec un énorme portique inscrit New Delhi. D'ici peu nous irons dans un autre endroit qui est le Old Delhi. Mais chaque chose en son temps... Là, nous tout ce que l'on veut, c'est manger.

 

Nous voyons des restaurants de rues mais il ne s'arrête pas. Il continue quelques mètres et nous voilà sur un boulevard avec des restaurants à perte de vue. Il y en a pour tous les goûts. Enfin, si on veut. Dans cette rue, ce ne sont que des restos végétariens. Nous, nous voulons un peu de viande. Nous tentons de passer notre chemin, mais on nous harcèle en nous tendant les cartes de menus. Et là dans une autre rue, tu es au royaume des restaurants de nuit. Tu as tout ce que tu veux et à tous les prix. Du monde à gogo et on sait que l'on nous servira encore malgré l'heure tardive.

 

Nous choisissons un restaurant mais nous ne voyons pas qu'il est végétarien lui aussi. Mais ce n'est pas un problème pour le serveur car il demande vite à son voisin de nous préparer la viande que nous avons commandé. Il y a vraiment beaucoup de gens qui viennent manger. C'est un vrai défilé. Il y a une salle sans doute à l'étage car cela n'arrête pas de monter et descendre des plats.

 

Je ne le dis pas à Laurent mais de mon côté, je vois aussi l'envers du décor au niveau de l'hygiène et d'un coup j'ai envie de rendre. Heureusement, il finit très vite son plat et nous repartons juste à temps. Il est plus de minuit quand nous partons et nous demandons à quelle heure ils ferment. Et en fait, ils ne ferment pas...C'est du non stop jour et nuit. Des équipes se relaient.

 

Nous reprenons un rickshaw vélo qui lui ne nous épargne pas niveau bosses et trous. La rue est calme, sans un bruit, sans personne. Cela fait bizarre. La vie s'est arrêtée. Je me dis que nous allons pouvoir dormir tranquillement et effectivement nous n'entendons plus rien depuis notre chambre. Par contre, c'est triste de voir tous les détritus qui restent sur la route et qui ne seront pas nettoyés d'ici à demain matin.

 

On dirait un peu une image apocalyptique. Ou comme si tu venais de faire trois jours de carnaval. Il reste les confettis, les canettes de bières, les mégots de cigarettes, des assiettes en carton et autres. Mais tu sais que d'ici quelques heures, le service des éboueurs sera passé et c'est comme si ces trois jours n'avaient pas eu lieu. Or ici, il n'y a pas vraiment d'éboueurs. Juste des petits balais de paille qui seront bien inutiles face à la quantité de déchets au sol.

 

Nous rentrons nous coucher car demain est une autre journée...

Bonne nuit !

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