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Kolkata jour 14 et... pour Laurent

(14 février 2018)

 

Hai everybody !

 

Tout d'abord, je vous souhaite une très belle Saint-Valentin. C'est un jour où chaque sourire, chaque regard est une manière de dire aux gens qu'on les aime. Alors souriez...

 

Aujourd'hui a été une journée riche... en rencontres surtout.

 

Ce matin, je ne suis pas sortie de ma chambre d'hôtel car je l'ai passé à faire des recherches en tout genre pour notre future destination.

 

Puis à 15h, j'avais rendez-vous avec Giovanni à Shishu Bhavan. Il travaille au recensement des futurs bénévoles. Mais avant, je vais manger un bout et je choisis un dahl makhani car je le fais à la maison. Et bien, on peut dire que je suis à des années lumière du leur... Je n'ai retrouvé à aucun moment leur goût à eux. Les gens du restaurant sont super sympas et chaleureux et à chaque fois que tu passes devant leur resto, ils te demandent comment tu vas, même si tu passes quinze fois par jour.

 

Puis je vais à la Mother House pour rencontrer Sister Prema. Elle est la seule sœur qui parle le français. Sauf que j'avais oublié que cela n'ouvrait qu'à 15h.

 

Je ne sais pas trop si je vais attendre et au moment où je m'apprête à partir, je vois dans la petite échoppe juste à côté, Diote que nous avions rencontré le premier soir de notre arrivée. Je discute un moment avec lui. Il a des soucis avec son visa car il a expiré depuis deux jours et il ne peut plus repartir à Rome. Si j'ai bien compris, il doit attendre samedi qu'on lui tamponne un papier ou un truc du genre. Puis je rencontre au même endroit Bedoin un français qui est arrivé en juillet dernier et qui vient faire une année d'études dans une université en je ne sais plus quelle matière. On discute un peu de ce qu'il a déjà visité à Kolkata et en Inde de manière générale.

 

Le temps file et je fonce à Shishu Bhavan.

 

Au moment où j'arrive, il y a une énorme queue devant la porte d'entrée de Shishu Bhavan. Les gens attendent de recevoir leur ration de riz, de bouteilles d'eau et autres. Il y a une dispute. C'est la première fois que j'entends des indiens élever le ton.

 

Sur le bord de la route, je vois une petite femme (plus petite que moi) qui marche avec un déambulateur. Elle a récupéré son sac de riz et essaie d'arrêter un taxi. Je lui propose mon aide. Mais les taxis ont du mal à s'arrêter et je me mets presque sur la route pour les prévenir.

 

Un premier s'arrête. Elle explique où elle doit aller et je ne comprends pas ce qu'ils se disent mais en tout cas, il repart en nous laissant à nouveau au bord de la route. Je ne sais pas si c'était pas son trajet ou si son déambulateur lui a fait peur ou si c'est parce qu'il aurait dû mettre son sac de riz dans le coffre...Mais bon, je recommence à stopper les taxis.

 

Un autre s'arrête et une femme vient la rejoindre. J'ai peur qu'elle veuille lui prendre sa place mais non, elles vont faire un bout de trajet ensemble. Je replie le déambulateur de la femme, met son sac de riz à ses pieds et elles s'en vont.

 

Après avoir fendu la foule qui attend devant la porte, je vois Giovanni est en train de discuter avec deux italiens qui viennent visiter l'orphelinat pour la première fois. Mais comme il doit repartir travailler, je leur fais visiter. Gessica et son copain découvre le lieu et tombent eux aussi sous le charme des enfants.

 

Je montre à l'étage des bébés et commence à plier le linge, faisant des piles des bavoirs, des petits pantalons à carreaux, des couvertures et autres. Puis une massi les range dans une armoire ou les pose sur le meuble à langer.

 

La pièce des nouveaux-nés est ouverte mais on ne peut pas y entrer. Les petits dorment encore.

 

Je donne le goûter à Shoana puis à Shanti.

 

A ce moment-là, arrivent deux bénévoles que je ne connais pas. Elles donnent à leur tour à manger aux autres petits. Je remarque que les massis sont un peu plus fermes que d'habitude ou alors elles osent un peu plus hausser la voix, maintenant qu'elles nous connaissent. Je ne sais pas. Mais en tout cas, dès qu'une massi lève la main, je vois que l'enfant a peur et ferme les yeux. Cela me fait un peu bizarre.

Gessica et son ami arrivent à l'étage puis nous descendons ensemble jouer avec les grands dans la cour. Son ami habite en Italie mais vient du Sud. Il parle le bengali. Giovanni nous retrouve et les enfants courent dans ses bras, s'agrippent à lui, ne veulent plus le lâcher. Ils crient "Anti, Anti" dès qu'il les repose. On joue avec eux pendant une heure.

 

Puis nous sortons et allons voir les enfants handicapés dans l'autre aile. A 17h, cela ferme et nous repartons chacun de notre côté. Je retourne à l'hôtel quelques minutes puis demande un taxi pour Sudder Street. Je grimpe pour la première fois sur un Rickshaw Wallah. Mais c'est très compliqué de monter. Le personnel de l'hôtel qui m'a commandé le taxi m'aide et je pars comme ça à la Sudder Street.

 

Je suis à la fois contente d'essayer ce mode de transport et à la fois mal à l'aise. En effet, il me demande une misère et il va parcourir plus de 15 minutes à pieds. J'ai l'impression que je dois peser une tonne sur son rickshaw et que cela est tellement épuisant qu'il ne s'en remettra pas.

 

Mais parallèlement à cela, c'est un mode de transport que j'aime bien car tu prends beaucoup de hauteur et voir plus de choses. Je comprends mieux aussi les gens qui passent à côté de toi qui sont sur le rickshaw et qui te regardent intensément. Tu fais exactement pareil une fois que c'est toi qui es dessus.

 

On traverse pleins de petites ruelles et je suis toujours étonnée de voir un bidonville mêlé aux rues commerçantes de manière aussi simple.

 

On arrive à destination et je parcours les rues toute seule tranquillement. J'entre dans un magasin pour voir les saris car j'aimerais pouvoir m'en ramener un mais c'est plus compliqué que je ne le pensais pour en trouver et qui te conviennent.

 

Sauf que je n'avais pas compris que c'est une boutique de tissus et que tu choisis tes tissus et ils te le font sur mesure. Je m'asseois donc sur un de leurs tabourets et ils me donnent quatre magazines avec des exemples de saris. Moi je crois que je dois choisir celui que je veux et j'en montre un. Puis un homme va chercher le tissu en question. C'est là que je percute. Du coup, je m'excuse pour le dérangement et je repars.

 

Devant une petite échoppe je croise Mijo et Hazar, les deux bénévoles qui ont donné à manger aux petits avec moi cet après-midi. Elles sont libanaises mais habitent à Paris. Elles essaient de trouver la boutique où je suis allée hier pour changer de l'argent. Je les conduits. Enfin, je les conduis...Je nous perds et nous devons rebrousser chemin !

 

Nous croisons deux autres connaissances à eux et nous nous donnons rendez-vous dans un café juste à côté.

 

Nous faisons notre shopping et nous allons retrouver ces deux jeunes hommes. Un est DJ à Lausanne en Suisse et vient en Inde depuis plus de vingt ans, le deuxième vient d'Avignon si j'ai bien compris mais habite le Nord maintenant et une autre dame est là et vient en Inde depuis huit ans. Nous buvons un verre tous ensemble avant de partir manger. Ils en profitent pour choisir ce qu'ils vont visiter demain. Ils ont prévu d'aller au marché aux fleurs mais il faut se lever très très tôt si on veut en profiter. Du coup on laisse tomber le repas et les filles et moi on rentre de notre côté à pied.

 

En arrivant devant le début de la rue où il y a mon hôtel, on entend de la musique à fond, une foule s'amasse devant un chanteur et des musiciens l'entourent. On ne sait pas trop ce qu'il se passe mais on n'ose pas aller voir car il n'y a que des hommes. On filme de plus loin.

 

De retour à l'hôtel, je demande ce qui se passe dehors. Le gérant me dit qu'ils fêtent la Saint-Valentin et les femmes. Je trouve bizarre puisque je n'en vois aucune. Mais bon...Aujourd'hui c'est aussi la fête de Shiva, je pensais que c'était plus pour cela.

J'ai appris aussi aujourd'hui que si il n'y a plus d'adoption à Shishu Bhavan, c'est parce que les sœurs ont du mal à accepter le mariage pour tous. Il semblerait que cela vienne de là.

 

Laurent de son côté va bien. Il rentre demain, je me réjouis. Et vous pourrez en savoir un peu plus pour le coup...

 

Voilà pour la journée !

 

Bonne nuit

 

PS: J'ai fait une video du concert mais je ne sais pas pourquoi je n'arrive pas à la publier. Je vais attendre le retour de Laurent pour voir ce qu'on peut faire pour vous la montrer...

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